Taux d'humidité : quel taux idéal dans la maison ?
C'est un facteur qui nous échappe souvent de prime abord, pourtant le taux d'humidité influe largement sur le bien-être du foyer. Une teneur trop basse ou trop élevée en humidité dans la maison peut créer des dommages matériels, mais aussi provoquer des soucis de santé si le problème n'est pas traité sur le long terme. Explications.
Le taux d'humidité au sein d'un bâtiment varie légèrement en fonction des saisons, des pièces et des habitudes de vie, mais il arrive qu'il soit sévèrement déréglé par des éléments contingents, comme une mauvaise isolation. Il existe heureusement des solutions pour retrouver un taux normal si vous rencontrez des problèmes d'hygrométrie plus ou moins importants à la maison.
Quel est le taux d'humidité normal ?
Même si nous avons tendance à l'oublier, une quantité anormale d'humidité dans la maison peut avoir de multiples conséquences sur notre qualité de vie. Le taux d'hygrométrie (soit le degré d'humidité présent dans l'air) doit être compris entre 40 et 65% en intérieur pour être considéré comme "normal". Cette fourchette peut évidemment varier en fonction de la température ambiante, de la saison, mais reste une base fiable sur laquelle s'appuyer selon les professionnels de santé.
Dans une chambre, le taux d'humidité optimal est légèrement plus bas que dans les autres pièces - entre 30 et 50% - tout simplement car la température est censée être moins importante dans cette zone de la maison. Un minimum de 40% d'humidité est toutefois recommandé dans une nurserie car les bébés sont naturellement plus sensibles à la qualité de l'air. À contrario, l'hygrométrie augmente forcément dans la salle de bains où elle varie entre 50 et 70%. Aérer après chaque douche est un réflexe qu'il est simple d'adopter pour éviter la condensation excessive.
Humidité dans la maison : quelles sont les causes d'un mauvais taux ?
Certaines habitations sont sujettes aux problèmes d'humidité en raison de leur date de construction. En effet, s'il n'est pas rare de faire face aux fissures et autres moisissures dans les maisons des années 70, c'est parce qu'elles ont majoritairement été réalisées en béton ou en parpaings. Or ces matériaux ne sont pas toujours adaptés aux conditions climatiques : naturellement poreux, ils favorisent le transfert d'humidité, provoquant de sévères dommages si l'isolation n'est pas optimale. Les bâtiments d'avant guerre souffrent moins de ce problème car ils ont été construits avec des matériaux locaux et donc adaptés au climat.
D'autres facteurs peuvent aggraver un mauvais taux d'humidité, notamment les saisons. En été, l'hygrométrie devrait normalement avoisiner les 40% pour nous offrir un confort optimal ; toutefois l'air extérieur est plus chargé en eau quand il fait chaud et augmente en conséquence l'humidité à l'intérieur. Un phénomène que l'on observe facilement dans la salle de bains lorsque la buée stagne longtemps. De la même manière, il arrive qu'un taux habituellement normal chute à l'arrivée de l'hiver en raison du chauffage qui assèche l'air.
Comment connaître le taux d'hygrométrie de sa maison ?
L'apparition de petites tâches noires sur les murs ou au plafond, un papier peint qui se décolle tout seul, des fenêtres souvent embuées sont autant de signes d'un excès d'humidité au sein de la maison. Certaines personnes, notamment celles souffrants de pathologies comme l'asthme ou les rhumatismes, peuvent voir leur état se détériorer dans un espace où le taux d'hygrométrie est supérieur à 70%. En revanche, si vous remarquez des fissures sur vos meubles en bois, des peintures qui craquellent ou des "poignées de châtaigne" plus fréquentes lorsque vous touchez des éléments en métal, c'est que le taux d'humidité est certainement insuffisant. Moins alarmant, ce problème peut toutefois perturber le sommeil mais aussi provoquer de l'eczéma, des maux de tête et l'assèchement des voies respiratoires.
Pour connaître précisément le taux d'humidité d'un intérieur, il convient d'utiliser un hygromètre. Cet appareil, vendu dans les magasins de bricolage pour une dizaine d'euros, mesure la température et la teneur en humidité d'une pièce, qui doit normalement se situer entre 40 et 65% de l'air. Attention toutefois à ne pas le placer dans un endroit où le résultat pourrait être faussé par la proximité d'un radiateur ou de plaques de cuisson.
Comment faire baisser le taux d'humidité ?
Il existe des solutions toutes simples pour remédier aux problèmes d'humidité. En premier lieu, il convient d'aérer régulièrement les pièces, et plus particulièrement après des activités physiques comme le sport ou le ménage qui génèrent beaucoup de chaleur. La hotte doit être systématiquement branchée lors de la préparation des repas. Enfin, il peut être judicieux d'installer des plantes qui s'imprègnent naturellement de l'eau présente dans l'air, à l'image des espèces tropicales comme le ficus ou l'orchidée.
Outre ces gestes quotidiens, il est possible d'investir dans des déshumidificateurs pour faire baisser le taux d'humidité d'un bâtiment. Vendus avec un absorbeur chimique ou en version électrique, ces produits absorbent le surplus d'eau dans l'air - il suffit de garder un œil sur le réceptacle et de le vider quand il est rempli. Une autre option, plus écolo, consiste à façonner un déshumidificateur maison avec un bac étanche et du charbon de bois. Mais lorsque l'eau a fait des ravages dans la maison, causant infiltrations et fissures, la pose d'une nouvelle VMC (ventilation mécanique contrôlée) est indispensable. Ce système de ventilation doit être posé par un professionnel une fois les dégâts réparés.
Comment augmenter un taux d'humidité trop bas ?
Baisser le chauffage est l'un des premiers gestes à adopter pour palier au manque d'humidité d'une pièce. Contrairement aux idées reçues, l'aération est tout aussi bénéfique dans ce cas de figure puisqu'un choc thermique entre l'intérieur et l'extérieur peut créer de l'humidité. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est conseillé d'ouvrir la porte de la salle de bains après une douche - ainsi la moiteur pourra se diffuser dans le reste de l'habitation. Enfin, n'oublions pas la technique de nos grands-mères qui consiste à placer un bol rempli d'eau dans les pièces où l'air est trop sec.
À ces petites astuces s'ajoute l'option des humidificateurs portatifs. Du modèle à vapeur aux versions à ultrasons, ces appareils se déclinent selon les besoins et les budgets, et permettent de propager d'infimes gouttes dans l'air ambiant. Si la maison est grande et que le défaut d'humidité touche toutes les pièces, mieux vaut cependant se tourner vers un humidificateur central, branché directement sur la ventilation mécanique existante. Tout comme ses cousins portatifs, ce système nécessite un nettoyage rigoureux et régulier des filtres pour éviter qu'ils ne s'encrassent.