Les Sismo secouent le design "Le design se retrouve partout au quotidien"

Les thèmes écologie et développement durable reviennent de plus en plus dans le design. Comment vous positionnez-vous sur le sujet ?
Antoine : "Faire un projet dans le cadre du développement durable coûte forcément plus cher dans le cahier des charges. Pour nous, si une entreprise décide de s'inscrire dans un tel projet, il faut qu'elle le fasse à fond. Si ce n'est pas le cas, mieux vaut ne pas se rattacher à ce label. Nous sommes très attentifs à éveiller le regard critique du consommateur. Nous essayons de créer une nouvelle approche : lire l'intention de concept. Pourquoi j'achète ce produit ? Est-ce que je suis fan de la marque ? Est-ce que je le fais parce que c'est un objet pérenne ?..."

Après un livre, vous signez aujourd'hui une expo à la Cité du Design. Comment vivez-vous cette forme de reconnaissance ?
Antoine : "C'est bien sûr flatteur mais en même temps, si on se dit qu'on est arrivé là, on n'a plus grand-chose à faire. Quand notre salière a été exposée au Centre Pompidou, nous avons plutôt vu ça comme un levier pour convaincre d'autres marques de faire appel à nous. L'expo "L'objet du Design" a pour but de rendre moins élitiste ce domaine. Nous voulons montrer qu'il n'y a pas que le design de galerie et qu'il se retrouve partout au quotidien. Nous voulons faire réfléchir le consommateur sur sa brosse à dent par exemple. Tous ces projets nous permettent aussi de multiplier les rencontres."

"C'est la curiosité qui nous maintient en éveil"

Quels sont vos projets ?
Antoine : "Nous travaillons actuellement avec le ministère des Finances sur une question intéressante : "Comment convaincre les PME et PMI de s'intéresser au design ?". Le but est de savoir quels sont les obstacles qui se dressent entre ces sociétés et notre domaine. Nous voulons aussi continuer à collaborer avec des sociétés de toutes tailles et de tous domaines. La diversité nous passionne et je pense que c'est la curiosité qui nous maintient en éveil."