Les Sismo secouent le design "L'idée est d'apporter du design là où il n'y en a pas"

les sismo, un duo complémentaire 
Les Sismo, un duo complémentaire  © Sismo

Qui se cache derrière les Sismo ? 
Antoine :
"Nous sommes deux, Frédéric et moi-même. Nous avons des profils très différents. Lui a passé un bac technique et fait l'ENSI et moi j'ai passé un Bac littéraire option philo. Nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions en BTS esthétique industriel mais les Sismo ne sont nés que lorsque nous nous sommes croisés à Milan où je travaillais en free-lance. Après deux jours de discussion où nous avons évoqué notre besoin d'indépendance et notre envie de travailler avec quelqu'un, notre duo est né."

D'où vient ce nom et votre logo qui représente un mouton qui crache du feu ?
Antoine :
"Pour le logo, nous voulions un symbole qui nous ressemble et en même temps quelque chose qui retient l'attention. Ce mouton évoque le Moyen Age, une période qui nous intéressait tous les deux. Il incarne le paradoxe de la douceur et de la force. Un peu comme nous : nous sommes gentils mais il ne faut pas nous embêter ! Dans notre travail, nous voulons un rapport d'égalité avec le commanditaire. Notre rôle est d'être critique par rapport à ce qui se fait. Nous voulons avoir de l'influence. Quand on arrive à faire dévier une grosse boîte de ses positions même si ce n'est que d'1 %, c'est une victoire car l'impact sera forcément plus important."

"Le design doit parler au plus grand nombre"

Votre travail touche au design industriel. Comment peut-on le définir ?
Antoine :
"L'idée, c'est comment apporter du design là où il n'y en a pas, là où il n'est pas forcément connu. Nous concevons des objets du quotidien, parfois tellement banals que les gens oublient qu'ils n'ont pas toujours été comme ça. Par exemple, un interrupteur n'a pas un style incroyable et pourtant des designers ont pu y travailler. Pour nous, le design doit parler au plus grand nombre et donc ne doit pas avoir de style particulier. Je pense qu'une de nos particularités, c'est de ne pas avoir spécialement de signature stylistique. On ne reconnaît pas forcément un objet Sismo. Nous nous adaptons à l'entreprise avec laquelle nous travaillons après lui avoir expliqué pourquoi nous avons décidé de faire ce design avec elle. Le designer est vraiment un trait d'union entre le consommateur et ceux qui produisent. "

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