Minimalisme vs maximalisme : lequel choisir ?
Voilà deux tendances fortes qui se disputent le devant de la scène déco. Pourquoi piquent-elles notre curiosité et comment les départager ? Réponses inspirées.
Éloge du minimalisme pour aller à l'essentiel
Historiquement, le minimalisme découle d'un courant d'art contemporain. Apparu dans les années 1960, ce dernier avait pour ambition de contenter celles et ceux pour qui le pop art avait assez duré. Parfaitement défini par Ludwig Mies van der Rohe, l'un des pères fondateur du Bauhaus, le minimalisme s'apparente aujourd'hui au célèbre credo : less is more. Et bien-être, sobriété et sérénité en sont les maîtres-mots. Plus récemment, les philosophies de vie scandinaves - lagom et hygge en tête - en ont fait leurs fers de lance. Désencombrés pour être plus épurés, les intérieurs minimalistes se recentrent sur l'essentiel, pour que chaque meuble et chaque objet trouve la place qui lui convient. Quand on souhaite se sentir bien avec moins et que point trop n'en faut, un grand tri doit s'organiser et pour cela, on fait confiance à la méthode imparable démocratisée par Marie Kondo. Entre matières naturelles, tonalités sourdes et aménagement équilibré, le minimalisme c'est aussi moins de quantité et plus de qualité, dans la veine du slow design.
Exubérance du maximalisme pour faire honneur à l'opulence
A l'extrême opposé du minimalisme, le maximalisme prône, quant à lui, une décoration chargée qui ne fait pas dans la demi-mesure. Symphonie de couleurs aussi voyantes que bigarrées et motifs à gogo côtoient des matières précieuses : laiton, velours, soie, pour ne citer qu'elles. L'opulence est assumée et l'accumulation reine. Les ambiances chargées ne manquent pas de personnalité et c'est pour ça qu'on apprécie tant cette envolée lyrique et déco. Excentrique et fantaisiste, le maximalisme préfère les intérieurs où tout est mixé, sans pour matcher nécessairement, aux atmosphères trop épurées.
Minimalisme ou maximalisme, doit-on vraiment choisir ?
Si on aime le côté passe-partout du minimalisme, dont on se lassera moins rapidement, l'extravagance du maximalisme ne nous laisse pas de marbre. Mais alors pourquoi faire un choix et ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Pour mettre tout le monde d'accord, mieux vaut donc jouer la carte du compromis et pour ce faire, ce n'est pas sorcier. Dans les pièces de vie, on privilégiera toujours un aménagement tourné vers le minimalisme et dans un espace dédié - un bureau, une chambre d'amis ou un atelier - on laissera libre cours à ses inspirations maximalistes. A vous de jouer !