Le portrait de Carine
"Je suis fonctionnaire territoriale, tout comme mon mari. Je travaille comme responsable d'un service urbanisme-affaires foncières dans un commune jouxtant la ville de Tours (Joué-lès-Tours) et mon mari est responsable du service bâtiment dans la commune d'Ambroise, très réputée pour son tourisme.
En 2000, nous nous sommes installés à Saint-Martin-le-Beau, une petite ville d'à peine 3 000 habitants. Dans un premier temps, nous étions locataires, et puis un jour, mon mari m'a proposé de visiter le bar de Saint-Martin-le-Beau qui était inoccupé depuis plusieurs mois et qui avait subi un important dégât des eaux (les anciens gérants étaient partis sans couper l'eau et pendant plusieurs mois une petite fuite au niveau d'une canalisation a fortement endommagé l'intérieur du bar).
Lors de cette première visite, je n'ai pas vraiment eu de coup de cœur. Il était nécessaire de pouvoir imaginer la transformation de cette bâtisse. L'intérieur du bar n'était que puanteur et obscurité : l'électricité avait été coupée pour éviter tout risque d'électrocution, le sol était très boueux et des champignons avaient investis quelques poutres... Le bar était sans charme, avec des lambris et du plâtre sur les murs, une partie privative vieillotte et mal distribuée. Bref, rien qui puisse emballer le premier venu. Sauf nous...
Nous recherchions une maison et, malgré tous ses défauts, ce bien répondait à plusieurs de nos critères. Bel emplacement au cœur du village (nous ne voulions pas prendre la voiture pour aller chercher les croissants le week-end, ou pour faire une petite course de dépannage), et nous avons toujours eu un faible pour les maisons de bourgs. Par ailleurs, le bâtiment offrait un beau potentiel avec ses trois niveaux (rez-de-chaussée, un étage et des combles), le tout sur une cave en tuffeau, la pierre locale, idéale pour un conservation optimale du vin (12 degrés en permanence quelque soit la température extérieure).
Nous avons donc sauté le pas et en septembre, nous sommes devenus les "heureux propriétaires" de cet ancien bar, également l'une des plus anciennes maisons de ce village, apparaissant dans le cadastre napoléonien.
Nous avons retroussé nos manches pendant neuf mois afin de rendre le lieu habitable. Nous avons tout cassé à l'intérieur, et fait de très belles découvertes : des murs en mœllons, une cheminée absolument superbe, des poutres en chêne... Notre budget ne nous permettant pas de faire appel à des artisans, c'est mon mari qui a fait la quasi totalité des travaux excepté pour l'électricité, la plomberie et la cheminée. Le chauffage au bois est couplé avec un chauffage électrique, mais l'insert avec des sorties dans les chambres nous permet de chauffer la maison en y ayant que très rarement recours.
J'ai eu la chance d'être sur la même longueur d'onde que mon mari en matière d'agencement de la maison et de déco. Notre intérieur nous ressemble et cela se ressent quand nous recevons nos amis et nos proches. L'avis est unanime : nous avons réussi à créer un intérieur chaleureux, apaisant et convivial. Une sorte de petit cocon dans lequel on se sent tout simplement bien."