Vegan et décoration, le combo possible
Le mode de vie végan s'étend jusqu'à la décoration et l'ameublement d'intérieur. Exit les matières animales, voici comment adopter cette déco éthique.
Entre l'explosion des régimes alimentaires flexitariens, les débats autour des abattoirs et les questions écologiques, la prise de conscience de la souffrance animale est grandissante, et pas seulement dans l'assiette. La déco, dépendante des cuirs, laines, soies et autres matières animales, est elle aussi concernée. Et si peu de marques se sont spécialisées exclusivement dans les produits de décoration respectueux des animaux, un tri drastique parmi les nombreux choix des produits des grandes enseignes permet de s'inscrire dans les pas d'un mode de consommation végan.
Les matières à bannir
Afin de suivre les préceptes d'une déco qui s'affranchit de l'exploitation animale (produits issus des animaux, de leur élevage mais aussi testés sur eux), il faut éliminer un grand nombre de matières : le cuir, les peaux des bêtes, les fourrures, la soie, la laine, le duvet, les plumes, le crin de cheval, la cire d'abeille... Tous les produits issus de l'exploitation des animaux, même si elle n'entraîne pas la mort de l'animal, sont prohibés. Il faut donc veiller aux conditions dans lesquelles sont produites les pièces de décoration.
Les matières alternatives
Pour remplacer les matières citées ci-dessus, misez sur les imitations. Le skaï, le "cuir" créé à partir de fibres végétales (comme les feuilles d'ananas), la fourrure synthétique, le polyester pour remplacer la laine ou encore la cire de paraffine : nombreuses sont les alternatives possibles aux matières animales. Toutefois, certaines "branches" du véganisme considèrent qu'il n'est pas souhaitable de s'orienter vers des matières qui imitent un produit issu de l'exploitation animale, soit un animal mort, comme le cuir ou les peaux de bêtes. Ainsi, toutes les matières végétales et non issues de l'exploitation animale sont à préférer par ceux qui tentent de réduire leur impact sur les animaux : le coton, le satin de coton, le jonc de mer, le sisal, le lin, les bois massifs ou exotiques, le fer ou le verre.
Quid de l'écologie ?
Souvent, les motivations végan et l'éthique qui y est associée vont de pair avec un engagement pour l'écologie et le respect de l'environnement. Ainsi, si on se passe de matières issues de l'exploitation animale, on ne se jette pas non plus sur du plastique, issu de l'industrie pétrolière, et on choisit un papier recyclé plutôt qu'un papier polluant - en raison de son blanchiment et de son encre - et responsable de la déforestation.
Aussi, de la peinture au bois des meubles, des produits écologiques, bio-dégradables ou issus des végétaux existent. Une consommation raisonnée et une préférence pour les produits éco-responsables accompagnent donc souvent un mode de vie et les préceptes végan.
Et des produits d'entretien ?
Concernant l'entretien de la maison, il est tout à fait possible de se séparer des produits d'entretien classiques, car il n'est pas toujours évident de savoir dans quelle mesure ils sont testés sur les animaux en raison du manque de transparence des industriels. Le vinaigre blanc, le savoir noir et la fabrication de ses propres produits ménagers peuvent palier aux solutions industrielles.
En somme, comme pour l'alimentation, se détacher brutalement des produits venant des animaux peut être difficile, tant nos habitudes de consommation sont ancrées. Il convient donc d'y aller par étape pour celles et ceux qui sont sensibilisés à cette cause et ne pas culpabiliser d'avoir l'impression de ne pas en avoir assez, chaque geste étant appréciable.