Les collectionneurs traquent cette déco de Noël : elle se revend plus de 200 euros
Depuis plusieurs semaines, les brocanteurs croisent de plus en plus de chineurs déterminés à passer leurs stands au peigne fin. L'objet visé ? Une pièce fabriquée il y a près d'un siècle.
En cette période de fêtes, beaucoup sont à la recherche d'articles déco ayant traversé le temps, portant une trace visible de leur fabrication ou de leur usage. Les réseaux sociaux ont d'ailleurs contribué à cette résurgence en multipliant les mises en scène mêlant pièces rétro et éléments contemporains. Une esthétique séduisant autant les passionnés de récup' que les amateurs d'intérieurs soigneusement composés.
Parmi les objets les plus convoités, on trouve notamment les guirlandes électriques d'époque, reconnaissables à leurs ampoules colorées en forme de flamme. Les boules peintes à la main des années 50 attirent également l'attention. Même les sujets en carton pressé, longtemps boudés parce qu'ils s'abîment vite, reviennent dans certaines collections, souvent pour compléter un ensemble d'ornements plus anciens. Ces décos avaient déjà commencé à remonter en cote, mais la tendance restait mesurée. Aujourd'hui, ce qui circule sur les groupes spécialisés est d'une autre ampleur, soit une pièce plus fragile et plus rare encore.
L'engouement s'est amplifié à partir du mois de septembre, lorsque plusieurs comptes déco ont partagé des photos d'ensembles anciens restaurés ou simplement bien conservés. Les commentaires ont alors rapidement tourné autour d'un même thème : le manque d'offre, la difficulté à trouver des modèles authentiques et la montée rapide des prix. Les collectionneurs se sont donc échangé des informations techniques, ont comparé les formes, les couleurs, les années de fabrication. Beaucoup cherchent des pièces produites en séries limitées dans les ateliers européens du début du XXᵉ siècle. Les connaisseurs insistent sur l'importance de trois critères : la date de fabrication, l'état général et les couleurs d'origine, qui permettent de distinguer un exemplaire authentique d'une réédition parfois récente.
Le phénomène est simple : très peu de modèles ont traversé les décennies sans dommage. Certains étaient fabriqués dans des matières sensibles aux variations de température, d'autres se cassaient facilement. Il subsiste donc une quantité limitée d'exemplaires réellement anciens. Pour les reconnaître, les collectionneurs vérifient la présence d'anses anciennes, de fils d'accroche d'époque ou d'un conditionnement d'origine. De plus, certaines couleurs, comme les argentés patinés ou les nuances nacrées, sont devenues des repères pour identifier cette fabrication vintage. On parle ici des cloches de Noël des années 1930.
Ces dernières sont en verre soufflé ou en métal émaillé. Les pièces les plus recherchées dépassent régulièrement les 200 euros lorsqu'elles sont intactes. Un prix qui mérite que l'on fouille dans les moindres recoins du grenier.