Voici la vraie raison pour laquelle il ne faut jamais mettre de vert dans sa maison
On la dit symbole de nature et d'équilibre, mais la couleur verte a longtemps inspiré la méfiance. Certains refusaient même d'en voir la moindre trace chez eux.
Dans la palette que l'on connaît, il y a des couleurs qui rassurent, d'autres qui intriguent, et certaines qui divisent. Le vert, d'apparence si apaisant, fait étrangement partie de cette dernière catégorie. En décoration, il a longtemps pâti d'une réputation sulfureuse. Il n'y a qu'à poser la question à nos aînés : beaucoup hésitent encore à repeindre un mur en vert bouteille ou à choisir un canapé olive. Mais d'où vient cette méfiance presque instinctive ?
Pendant des siècles, le vert a été la couleur la plus mal aimée des intérieurs. Dans les théâtres du XIXᵉ siècle, on disait qu'elle portait malheur aux comédiens ; dans certaines régions, on refusait d'en peindre les murs, persuadés que cela attirait la maladie ou la discorde. Et même si peu se souviennent des raisons exactes, la croyance a survécu, se glissant discrètement dans les choix déco des foyers.
Mais le mystère a une explication très concrète. Historiquement, le vert était l'une des teintes les plus difficiles à fabriquer. Au XVIIIᵉ et au XIXᵉ siècle, il était obtenu à partir de pigments contenant de l'arsenic, aussi éclatants que dangereux. Certains papiers peints ont même rendu malades leurs propriétaires en se dégradant. À cela s'ajoute un héritage de superstitions liées à la mort, au poison et aux moisissures : le vert, couleur trompeuse entre vie et décomposition, a tout simplement hérité d'une mauvaise réputation.
Mais c'est du passé. Aujourd'hui, la déco a réhabilité cette teinte avec éclat. Le vert sauge, le céladon ou le vert kaki sont devenus des incontournables dans les intérieurs contemporains, à l'instar des plantes et fleurs, désormais essentielles à nos maisons. Ces touches de vert adoucissent, équilibrent les espaces et rappellent subtilement la nature. Autrefois suspect, le vert est désormais la couleur de la sérénité. Il n'y a donc plus aucune raison de s'en priver : bien au contraire, quelques touches suffisent à rendre une pièce vivante et harmonieuse sans jamais en faire trop.
