Avant que la maison de ses grands-parents soit vendue, cette décoratrice d'intérieur décide de garder un souvenir précieux
La vente d'une maison d'enfance est toujours un moment chargé d'émotion. Pour cette décoratrice d'intérieur, il était important de préserver un souvenir unique de cet endroit avant qu'il ne disparaisse.
La vente d'une maison de son enfance est toujours un moment délicat. Alors cette décoratrice a eu une excellente idée pour ne rien oublier. Quand on a joué, rigolé, passé de nombreuses vacances et réalisé ses premières expériences dans une maison de famille, on y est forcément attaché. Et si un jour, il est question de la vendre et ne plus jamais pouvoir s'y rendre, c'est évidemment un déchirement.
"Nos maisons sont la troisième enveloppe de notre corps, après la peau et les vêtements", explique Patrick Avrane dans Notre Temps. Ce psychanalyste et écrivain, auteur de Maisons, quand l'inconscient habite les lieux et Hériter : Une histoire de famille (éditions PUF), met en lumière l'importance de ces lieux qui nous façonnent profondément. Si une maison est si importante à nos yeux, c'est qu'elle nous relie à nos proches, à nos souvenirs, et à notre histoire personnelle et familiale. "Avec la maison familiale, surgit un rapport particulier au temps. Elle rattache aux ancêtres et à la généalogie", poursuit Patrick Avrane. Elle devient un ancrage dans l'histoire familiale, un lien qui mêle intime et collectif, et qui traverse souvent les générations.
C'est précisément ce lien profond que Maréva Georges ressent en disant "au revoir" à la maison de ses grands-parents. "Même si ça fait quelques années que plus personne n'y vit, c'est une page qui se tourne", écrit-elle. Son grand-père a décidé de s'en séparer avant qu'elle ne se dégrade davantage, et ce fut pour Maréva une manière de marquer la fin d'un chapitre.
Pour garder un souvenir vivant de cet endroit si cher à son cœur, elle a enregistré une vidéo dans laquelle elle ouvre les tiroirs, les placards, appuie sur les vieux interrupteurs, ferme les portes et tire les chaises en bois sur le parquet. Elle a voulu enregistrer les sons de la maison de ses grands-parents avant qu'elle ne soit vendue. Ce geste est pour elle une façon d'ancrer définitivement ce lieu dans sa mémoire, un souvenir qu'elle pourra réécouter autant de fois qu'elle le souhaite.
Les sons de cette maison, à la fois familiers et uniques, gardent une trace de son histoire. En les enregistrant, Maréva de @villamiah_renovation conserve un souvenir auditif de l'endroit, capturant l'atmosphère de la maison à travers ses bruits quotidiens. Même après la vente, ces sons lui permettront de se replonger dans cet univers, toujours présent dans sa mémoire.