Elle se rend chez un client pour redécorer une chambre et ce qu'elle trouve dans le lit est inédit
Dans une chambre, chaque détail compte : la lumière, les volumes, les matières, l'harmonie générale. Pour imaginer un nouvel espace, il faut pouvoir le lire comme une page blanche. Mais encore faut-il qu'elle soit vraiment... vide. Découvrez le témoignage incroyable de la décoratrice d'intérieur de Pop my déco !

Quand on travaille dans la décoration d'intérieur, on entre dans l'intimité des gens. On traverse des couloirs chargés de souvenirs, on ouvre des portes sur des univers très personnels. On découvre des salons figés dans une autre époque, des cuisines pleines de charme ou de désordre, des chambres trop petites ou trop vides, des murs nus qui attendent une couleur, une ambiance, une vie. On apprend à lire une maison, à écouter ce qu'elle dit de ses habitants. Pricillia, décoratrice en Île-de-France, a l'habitude de tout ça. Elle sait que chaque projet a ses contraintes, son histoire, ses surprises. Mais ce jour-là, la surprise a été d'un autre genre.
Elle se rend chez une nouvelle cliente pour une prestation tout à fait classique. Au programme : échange sur les goûts et les envies, repérage de la pièce, prises de mesures, quelques photos. L'accueil est chaleureux, la discussion fluide, tout se passe parfaitement bien. La cliente lui explique ce qu'elle imagine pour sa chambre, ce qu'elle aimerait changer, les ambiances qu'elle aime. Rien d'anormal, jusqu'à ce qu'elles se dirigent ensemble vers la pièce concernée.
Juste devant la porte, la cliente se penche vers Pricillia et lui glisse une phrase à voix basse. Une phrase étrange. Pricillia reste figée un instant, un sourire nerveux aux lèvres. Elle n'est pas sûre d'avoir bien compris. Alors elle se rassure elle-même : " Je me dis elle me fait une blague ". Parce que ce qu'elle vient d'entendre ne peut pas être sérieux.
Mais la cliente ouvre la porte, allume la lumière, et Pricillia entre dans une chambre plongée dans une demi-pénombre. Il fait pourtant jour dehors. Et là, elle le voit. Une forme allongée sous la couette. Immobile. Quelqu'un dort dans le lit. Ce n'était pas une blague. C'est le père de la cliente. Endormi en plein milieu de la pièce qu'elle est censée analyser, mesurer, photographier.
Pricillia reste un instant immobile, un peu désarçonnée. Elle ne sait pas trop comment réagir. La cliente, elle, semble trouver ça parfaitement normal. Alors la décoratrice décide d'avancer doucement, en silence. Elle prend ses mesures, tout en évitant de faire le moindre bruit. À un moment, elle doit mesurer le mur derrière la tête de lit, à moins d'un mètre du dormeur. Elle retient son souffle, espérant qu'il ne se réveille pas. La scène est irréelle.
Une fois les mesures prises, elle sort de la chambre sur la pointe des pieds. Elle rejoint le salon, sourit poliment, et reprend l'échange comme si de rien n'était. Mais intérieurement, elle est secouée. Non pas par l'incident lui-même, mais par ce qu'il révèle : un malentendu total sur les conditions d'une visite de décoration !
Depuis ce jour, Pricillia ne laisse plus aucune zone floue. Elle prend le temps d'expliquer précisément comment se déroule la première visite. Elle insiste sur le fait que la pièce doit être libre, dégagée, bien éclairée. Qu'il faut pouvoir circuler, observer, prendre des photos. Ce n'est pas un caprice, c'est une nécessité pour bien travailler, pour imaginer un nouvel espace et proposer des idées adaptées. La décoration, ce n'est pas seulement une question de goût. C'est aussi une affaire de méthode. Et parfois, une drôle d'anecdote permet de mieux cadrer les choses. Depuis cette expérience, Pricillia n'a plus jamais eu à mesurer une chambre occupée. Et elle ne commence jamais un projet sans avoir clarifié, dès le départ, que non, ce n'est pas une blague.