Une déco de magicienne

Car, passée la porte en bois massif, un déluge d'imagination, de couleurs et de matières créent dans chaque pièce une atmosphère d'une richesse inouïe. Du salon éclairé aux bougies à la bibliothèque en bois massif, en passant par diverses salles à manger, on erre dans un décor de théâtre lumineux et coloré. Comme un savant alchimiste, la décoractrice Catherine Painvin joue dans chaque espace un mélange intelligemment dosé de matières brutes - bois, pierre, béton- et délicates -taffetas de soie, pièces de cristal, objet en cuir patiné, argenterie ou dorures.

Les chambres et les suites sont appréhendées comme une partition nouvelle, où le décor peut être tour à tour végétal, romantique, écossais, mongol ou new-yorkais. L'insipration vient en fonction de la disposition des pièces. L'immense grenier se transforme ainsi en loft tapissé de tartans d'Ecosse, et prend le nom de Highlands. Une suite tout en hauteur évoque la bambouseraie voisine et se visite comme une variation musicale aux couleurs végétales : vert sapin, vert anis, vert pomme... Chaque note sonne juste dans cette partition presque féerique. A la Dolce Vita, pour renverser l'apesenteur, les commodes sont en suspension et les miroirs en forme de nuages.

Plus qu'une maison d'hôtes, le Comptoir Saint-Hilaire est un lieu de connaisseurs. On y aime l'esprit amical et le décor fantasque qui ne ressemble à nul autre. Ici, l'hospitalité est une valeur défendue avec ferveur : le lieu est ouvert pour le plaisir, non pour l'argent. D'ailleurs, tous les bénéfices sont reversés dans des missions humanitaires en Mongolie. Pour les clients fidèles, devenus presque des amis, des chambres sont constamment laissées disponibles afin qu'ils trouvent toujours, même au dernier moment ou même au mois d'août, une chambre à leur disposition. L'art de bien recevoir passe aussi par une gastronomie à domicile, composée par le chef Christian Arnaise... Une adresse rare à se chuchoter comme un sercret à préserver.

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