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Les premières traces historiques de ces grottes, situées à deux pas de Marseille, remontent à 1610, lorsque l'archevêque d'Arles, alors propriétaire du château fortifié de Saint-Chamas, autorisa leur agrandissement. Ces trous naturels, formés par l'érosion de la roche friable entre des couches de calcaire dur, servaient à l'époque d'abris de fortune et d'entrepôts, dans lesquels les habitants conservaient des graines, de l'huile ou du vin.
Un rêve d'enfant
Ces grottes aux formes fantasmagoriques ont depuis toujours éveillé l'imaginaire de Jean. Il se souvient encore y jouer avec son frère et ses cousins : "depuis tout petit, j?ai été conquis", raconte-t-il, "pour nous, c?était le lieu magique pour jouer à cache-cache pendant les vacances". Déjà, il rêve d'un jour y habiter : "enfant, je disais à mon grand-père : "tu me gardes cette grotte, parce qu?un jour je vais y habiter". Il me souriait avec beaucoup de condescendance. Il a vendu l?autre grotte. Par contre, il a tenu parole, et il a gardé celle-là".
Un aménagement complexe
Devenu grand, il hérite de la grotte à la mort de son grand-père, et décide de mettre en oeuvre son rêve d'enfance. Après un gros travail de déblayement, il fait appel à un ancien ami architecte, Eric Castaldi, lui-aussi fasciné par cette habitation naturelle, pour élaborer un plan d'habitation confortable mais sans dénaturer le lieu.
Après 6 mois de travaux, les conseils d'un géologue, une équipe permanente de 10 à 15 ouvriers, un travail harassant de décaissement à plus de 3 mètres de profondeur, 10 jours d'utilisation d'un brise-roche, des tonnes et des tonnes de béton coulé, ferraillé et ancré dans les murs et l'intégration de tous les conduits et chauffages dans le sol, la grotte prend enfin une allure d'habitation moderne et confortable. Climatisation, isolation phonique, degré d'hygrométrie... Pour Jean, "c'est un confort idéal et naturel".