Aurélie Aimé, la bricolo-girl du petit écran
Bricoleuse dans l'âme, Aurélie Aimé présente deux chroniques dans l'émission 100% Mag sur M6. Elle nous parle de son parcours et nous propose quelques astuces récup', notamment pour réutiliser de vieux journaux. Entretien.
Qu'est-ce qui vous a fait devenir journaliste ?
Aurélie Aimé : Je me prédestinais au métier d'attachée de presse et je me suis rendue compte que les seuls cours qui m'intéressaient dans l'école d'attachée de presse que je faisais étaient ceux consacrés au journalisme. J'adorais écrire et relater un événement. Donc, très rapidement, j'ai décidé de dévier vers le journalisme et j'ai intégré une seconde école, de journalisme cette fois. Et c'est ainsi que je suis devenue journaliste, en faisant des stages en presse écrite, puis en télé.
Comment avez-vous intégré l'équipe de 100% Mag ?
A. A. : C'était il y a un peu plus de cinq ans. L'émission avait été lancée six mois auparavant. J'ai trouvé un stage à 100% Mag par le biais d'un ami et je suis tout de suite tombée amoureuse de l'équipe, de l'ambiance, du contenu que l'on proposait. Pendant trois mois, j'ai tout donné ! Et ils m'ont gardée ! J'ai grandi et évolué avec cette émission. Chaque année, on me propose de nouveaux défis que j'ai vraiment plaisir à relever.
Que faites-vous aujourd'hui pour 100% Mag ?
A. A. : Depuis un an et demi, je présente la chronique "100% récup'". Au départ, au rythme d'une fois par mois, puis deux fois par mois. Et cette année, c'est toutes les semaines. Je présente également une seconde chronique, "100% astuces", consacrée aux astuces de grand-mère, tournée chez ma mère à Lyon. L'idée étant de donner des bons plans pour se soigner sans médicament, nettoyer ses chaussures avec ce que l'on a sous la main, nettoyer des taches... Toutes ces petites choses qui font faire des économies !
Qu'est-ce qui vous a amené à la récup' et au recyclage d'objets ?
A. A. : Depuis toute petite, j'ai toujours aimé récupérer des objets pour en faire de nouvelles choses. Je passais des heures dans l'établi à assembler des boulons, des planches de bois pour faire du mobilier pour mes poupées. J'ai toujours eu cet esprit-là et de l'imagination pour faire avec ce que j'avais sous la main. Quand j'ai quitté le nid familial, ça s'est décliné à toute la vie quotidienne : j'ai par exemple pris des cours d'électricité. Je n'aime pas dépendre des autres et préfère faire les choses moi-même. Je suis adepte du fait-maison.
Où trouvez-vous toutes ces idées si originales pour faire du neuf avec du vieux ?
A. A. : Généralement, je pars d'un objet. Par exemple, récemment, je travaillais sur une chronique sur les sacs en plastique et les cassettes VHS (ndlr, dans 100% Mag courant novembre 2013). Quelques semaines en amont, je détermine avec ma rédaction en chef ce dont on va parler, puis je compulse des magazines, je regarde ce qui se fait sur Internet – sur Pinterest notamment – et je laisse tout ça mijoter jusqu'au moment où l'idée me vient. Mais il m'est déjà arrivé de ne pas savoir ce que j'allais faire le jour du tournage !
Dans l'une de vos dernières chroniques, vous parlez des vieux journaux. Pour les internautes qui n'ont pas vu l'émission, dites-nous ce que l'on peut faire avec.
A. A. : Le journal est la matière idéale pour faire du papier mâché. Il s'agit de tremper des bandes de journal dans de la colle blanche à papier peint. Pour cette chronique-là, j'avais réalisé un saladier : j'ai gonflé un ballon de baudruche, découpé des morceaux de journal que j'ai collés sur le ballon, en attendant bien entre chacune des trois à quatre couches de papier. A la fin, quand tout était bien sec, j'ai fait exploser le ballon pour le décoller. J'avais laissé ce saladier brut et découpé des motifs de fleurs vintage dans des chutes de papier peint pour les coller dessus. Mais on peut également le peindre. Et pour un saladier de service, il ne faut pas oublier de le recouvrir d'un vernis alimentaire. Suivant le même principe, on peut également confectionner une suspension en forme de poisson pour une chambre d'enfant.
Votre portrait chinois. Si vous étiez...
Une musique : un morceau de Paul McCartney
Un animal : un chat
Un parfum : la fleur d'oranger
Un plat : je suis d'origine arménienne et il y a un plat traditionnel que j'adore, le beurek. Ma grand-mère le faisait dans un grand plat avec huit couches de pâte. Donc si j'étais un plat, je serais le beurek de ma grand-mère !
Une couleur : le violet
Un matériau : les poils de mon chat !
Un meuble : mon rocking-chair. Devant la cheminée avec une pelote de laine et des aiguilles.
Hormis la récup' (et les chats), avez-vous d'autres passions ?
A. A. : Oui, je joue de la musique dans un groupe : guitare, piano, paroles et chant. J'aime aussi la cuisine, la photographie et, d'une manière générale, tout ce qui touche à la nature : le jardinage, les animaux. Et j'adore les insectes ! Petite, je leur donnais du Doliprane. Aujourd'hui, je les observe pendant des heures.
A quoi ressemble votre salon ?
A. A. : C'est un mélange d'ancien et de neuf. J'ai quelques meubles qui datent des années 1960, d'autres qui sont des rééditions de pièces de cette époque. J'ai surtout beaucoup d'objets originaux que j'ai chinés dans des brocantes : un masque sur lequel j'ai ajouté une moustache et que j'ai encadré, une vieille épicerie pour enfant accrochée au mur, des vinyles...
Des projets pour l'avenir ?
A. A. : Mon objectif est d'organiser des ateliers chez moi, en faisant venir d'autres artistes, pour partager nos connaissances au plus grand nombre, autour d'un thème différent à chaque fois. L'idée est d'aider les gens à tout faire eux-mêmes, en cuisine, en bricolage...
Pour finir, un conseil récup' sur le vif ?
A. A. : Gardez vos chaussettes seules ! Tout le monde à chez soi des chaussettes orphelines qu'il traîne. Avec, on peut très simplement faire des bouillottes chauffe-main à mettre dans les poches. Il suffit de les remplir de riz cru, de les refermer et de les faire chauffer au four micro-ondes 20 secondes. Vous pouvez également utiliser une grande chaussette de ski pour confectionner une bouillotte à cervicales. Ça garde la chaleur pendant 45 minutes.