Même en plein été, ce geste banal est absolument interdit sur les balcons - et les voisins y veillent
Vous occupez un appartement avec balcon et imaginez y être totalement libre ? Erreur : certains usages, pourtant banals, sont proscrits. Dans un logement soumis au régime de la copropriété, l'espace extérieur obéit à des règles précises et souvent méconnues.

Quand on habite en appartement, avoir un balcon est souvent un luxe très convoité. Véritable prolongement du logement, cet espace extérieur permet d’aménager un coin détente ou un mini-jardin en pleine ville. On y installe volontiers une table pliante, quelques jardinières, un tapis outdoor ou même un transat pour profiter du soleil sans quitter chez soi. Pourtant, la vie sur le balcon est loin d’être totalement libre. En copropriété, certaines règles strictes encadrent son usage, même lorsqu’il s’agit d’un espace attenant à votre appartement.
Car oui, si le balcon est un espace privatif, il reste soumis aux règles collectives définies par le règlement de copropriété. Ce document, propre à chaque immeuble, fixe les droits et limites d’usage de chaque partie du logement, y compris les espaces extérieurs privatifs. Par exemple, la dalle de béton sur laquelle repose votre balcon – et son étanchéité – fait généralement partie des éléments communs de l’immeuble. Résultat : si vous êtes locataire, vous ne pouvez pas y intervenir sans l’accord de votre propriétaire. Si vous êtes copropriétaire, vous disposez d’un peu plus de liberté, à condition de respecter les clauses précises du règlement.
Un point souvent ignoré concerne le nettoyage. Vous avez décidé de remettre à neuf votre sol extérieur pour profiter d’un balcon propre à l’approche des beaux jours ? Attention : dans la majorité des copropriétés, le lavage du balcon est réglementé, voire interdit. L’usage d’un jet à haute pression ou d’un seau d’eau peut engendrer des infiltrations dans les logements en contrebas, voire des dégâts sur la structure. Mieux vaut privilégier un entretien doux, à l’aide d’un balai, d’un chiffon humide et de produits non agressifs. Cela suffit pour garder un sol propre et prolonger la durée de vie des revêtements sans risquer de nuire au bâti.
Lorsque plusieurs balcons d'un immeuble présentent des signes de vieillissement – garde-corps rouillés, joints dégradés, sol abîmé – un nettoyage global ou une rénovation peut être décidée. Dans ce cas, seule l'assemblée générale des copropriétaires peut donner son feu vert à une intervention professionnelle.
Ce type de travaux peut inclure le traitement des structures métalliques, le remplacement des revêtements extérieurs ou la vérification de l’étanchéité. À noter : si vous êtes locataire, il est de votre responsabilité de signaler tout défaut d’étanchéité au propriétaire. Cela permet de prévenir à temps les infiltrations ou les dégradations liées à l’humidité, dans votre logement comme dans ceux de vos voisins.