A la table de Marie-Antoinette
Marie-Antoinette, reine déchue et guillotinée, fait maintenant l'objet d'un véritable culte. Au Etats-Unis, les décoratrices de table la mettent souvent en scène et lui consacrent des tables shabby dans la plus pure tradition anglo-saxonne. Je vous convie aujourd'hui à la table que j'ai dressée en son hommage, une table qui allie la beauté de la porcelaine ancienne à la grâce des fleurs, l'attrait des gourmandises suggérées par des décos de table maison au charme de la vieille dentelle.
J'ai voulu également faire un clin d'oeil sur cette table au film de Sofia Coppola consacré à Marie-Antoinette dans lequel on la représentait en train de succomber aux plaisirs de la gourmandise et des belles toilettes. C'est dans cette optique que j'ai disposé sur ma table de fausses pâtisseries maison ainsi qu'un mannequin crinoline et une chaussure d'époque.
Le nappage de cette table est de la pure récupération puisque la nappe est en fait un couvre-lit parsemé de jolies fleurettes (liserons) déniché à Brighton pour 2,50 livres sur une brocante. J'ai ajouté un chemin de table en vieille dentelle brodée, chinée elle aussi à Brighton dans un magasin d'antiquités. Il partait en lambeaux et ne m'a coûté que 2 livres. Je l'ai recousu, raccommodé et rebrodé à certains endroits. Je pense qu'une fois relooké, ce chemin de table n'aurait pas déplu à Marie-Antoinette elle-même !
Pour réaliser la déco de chemin de table, j'ai fait deux compositions de table. J'ai utilisé deux tureens, sortes de grandes soupières au motif floral qui lui aussi fait penser à la Reine et s'harmonise bien avec la table. J'ai chiné les deux soupières à Lewes, en Grande-Bretagne, pour 8 livres (dix euros environ) les deux ; une véritable affaire étant donné la qualité de la porcelaine et des dessins floraux. Elles sont parfaites pour recevoir ces deux compositions maison. J'ai mélangé des roses églantines roses (pour rappeler l'amour des fleurs sauvages de Marie-Antoinette) à du gypsophile, des reines-marguerites roses à des roses rouges avec quelques touches clairsemées d'hortensia.
La composition centrale en forme de serviteur improvisé est en fait l'assemblage d'un plat, d'un verre et d'une assiette. Il suffit de disposer un plat (Jardin d'Ulysse), puis un verre retourné. Ensuite, j'ai disposé en équilibre une grande assiette (IKEA) et sur le dessus, j'ai décoré l'assiette d'une théière remplie d'hortensias, de fausses religieuses maison en tissu et de petits bouquets miniatures reposant dans des petits verres. En-dessous, j'ai disposé des cannelés maison en plâtre décorés de galon et à l'effigie de Marie-Antoinette. Vous pouvez fabriquer vos propres cannelés en plâtre comme je l'ai fait avec de vrais moules à cannelés en silicone : on coule du plâtre au lieu de couler de la pâte à cannelés. Mais si vous désirez en acheter, vous pourrez le faire auprès de Kristine sur sa page Facebook (Krist Ine Facebook), elle fabrique de jolis cannelés en plâtre de couleurs tendres et les décore de beaux camées.
Sur le chemin de table, j'ai ajouté un mannequin crinoline (charity shop à Brighton), une chaussure d'inspiration très XVIIIe siècle (brocante anglaise) et une mini boîte à pilules Marie-Antoinette achetée au château de Versailles.
A la place du convive, j'ai disposé un set de table rose (IKEA). J'ai disposé une assiette marquée de l'initiale M de Maisons de Monde, ainsi qu'une petite assiette de mon service anglais que j'ai baptisé "Marie-Antoinette", of course...
Sur la serviette, une papillote maison (voir le tutoriel) en tissu remplie de dragées au chocolat avec une représentation différente du portrait de Marie-Antoinette.
Dans l'assiette, un petit serviteur avec un cannelé en plâtre. J'ai trouvé ces petits serviteurs en carton en Angleterre dans une solderie. A droite du verre (Maisons du Monde), un marque-place/fleur maison (tutoriel en cliquant ici) et à gauche, une tasse ancienne de mon service en porcelaine anglaise remplie de roses trémières du jardin et de gypsophile.
Cette table Marie-Antoinette est à la fois une table romantique et nostalgique sur laquelle on pourrait sentir encore les effluves du parfum de Marie-Antoinette et s'attendre à tout moment à la voir apparaître à notre table, en robe à crinoline et perruque poudrée, une mouche sur la joue !