Intérieur sain : mieux vivre chez soi

Saviez-vous que l’air de vos intérieurs peut parfois se révéler bien plus nocif que celui que vous inhalez à l'extérieur ? Lutter contre la pollution externe est devenue monnaie courante. Et tant mieux. Mais quid de l’air que nous respirons quotidiennement chez nous et dans nos bureaux ? Finalement, c’est un peu comme balayer devant la porte de ses voisins. C’est bien. Mais ne vaudrait-il pas mieux commencer par chez nous ?

Principal ennemi : le COV (composant organique volatile)

Il en existe de nombreuses formes. Mais un des plus répandus et nocifs est le formaldéhyde. Son odeur piquante, détectable à très faible concentration (à partir de 0,6 mg par mètre cube d'air) provoque des irritations et des inflammations des yeux, des voies respiratoires et de la peau. Il peut également avoir des conséquences neurologiques qui se traduisent par une fatigue accrue, des angoisses, des migraines, des nausées ou des vertiges. Une exposition chronique peut aboutir à une sensibilisation et au développement d'une allergie. Longtemps classé comme cancérigène possible pour l'homme, il a été reclassé comme "cancérigène certain" par le Centre international de recherche sur le cancer. Alors, que la chasse commence !

Revêtement

Du sol au plafond, misez sur des matières naturelles et/ou labellisées.
Au mur, optez tout simplement pour de la peinture. Choisissez la labellisée NF environnement ou Ecolabel européen.

Ils vous garantissent une absence de solvants émetteurs de COV, une meilleure pénétration des supports et une meilleure tenue dans le temps. Une bonne marque vous assurera une facilité d’application.

Au sol, bois massif, linoléum, carrelage, sisal, jonc de mer, coco sont de mise. Mais attention : pour le bois, il doit être massif ou de classe E1. Tout contrecollé, aggloméré, MDF (médium), mélaminé ou autre collage de bois contiennent de la colle thermodurcissable à base de formol et donc un fort dégagement de COV. Pour le carrelage, le mieux est le grès cérame, la tomette, la barbotine, le caralium ou la terre cuite, plus écologiques.
Pour fixer tous ces revêtements, prenez garde à utiliser de la colle à l'eau.

Mobilier

Pour être certain à 100 % de vos choix, pensez au mobilier éco-conçu : de sa fabrication, à son utilisation, jusqu'à sa fin de vie, tout a été pensé dans les moindres détails pour que ce dernier s’inscrive parfaitement dans un cycle de vie écologique. Sain, recyclable ou bio-dégradable, peut-être déjà en parti recyclé, il est étudié parfaitement : matière(s) première(s), revêtement(s), assemblage.
Sinon, Le bois et le métal sont des alliés de qualité. Là encore, choisissez un bois massif issu de forêts éco-gérées.

Décoration

Pour ce qui est des objets déco, la démarche est identique. Prêtez une attention particulière aux matériaux avec lesquels ils sont fabriqués et privilégiez le naturel : bois massif et brut ou avec un verni alimentaire, porcelaine, feutre, sel gemme, papier, acier, coton bio, lin…

Même le plus petit objet peut avoir un impact. Quand on pense notamment aux enfants et tout ce qu’ils mettent à la bouche.

Ou à ce plus ou moins grand nombre d’objets qui peuplent nos habitats et qui, tous réunis, peuvent finir par avoir des dégagements nocifs importants. 

Literie

Elle est un élément important de notre déco car gardienne de nos nuits et de notre sommeil. À privilégier donc, les matières naturelles aux diverses qualités para-médicales (anallergiques, anti-bactériennes, thermorégulatrices, anti-stress, etc …) comme le lin, le chanvre, le coton bio, etc …

Gestes quotidiens

Tout ceci peut aisément s’associer des petits gestes quotidiens de bon sens ayant un impact considérable sur la qualité de notre environnement intérieur :

• Aérer les pièces régulièrement (minimum 10 minutes par jour)
• Ne pas surchauffer (19°C dans les chambres et 21°C maximum dans les pièces à vivre ou à travailler)
• Éviter les parfums d’ambiance et bougies parfumées chimiques