On parle de plus en plus de décoration écologique. Mais au fait, de quoi s’agit-il vraiment ? Et surtout, pour quoi faire ?
À l’heure où bon nombre de personnes s'intéressent à leur bien-être et se préoccupent du devenir de la planète, il semble bien
naturel de regarder de près la qualité de ce qui nous
entoure. La décoration d’intérieur, en fait partie intégrante.
Mais au fait, qu’entend-t-on réellement par "décoration
écologique" ? Quels en sont les critères ? Et surtout, quels en sont
les bénéfices réels ?
En matière de décoration écologique, rien n’est encore fixé.
Il n’existe aucune règle, ni définition, à proprement parler, encadrant ce
nouveau concept. Seul le bon sens guide les aficionados de cette nouvelle
activité qui, précurseurs en la matière, tentent de faire au mieux pour le
meilleur... et le meilleur !
Afin de connaître les qualités écologiques d’un objet, deux
éléments doivent être étudiés attentivement :
- la
ou les matières qui le composent
- sa
fabrication (lieu ou procédé)
S’agissant des matières, elles doivent être :
Issues de la nature et
subissant une extraction qui
respecte
l'équilibre environnemental.
Ces matières sont d'origine animale, végétale ou
minérale (soie, lin, ardoise...). Elles peuvent avoir été transformées par
l'homme pour aboutir à un matériau (verre, céramique...) ou laissées à l'état
brut. Ce sont, pour la plupart, des matières
biodégradables qui ne constituent pas de déchets
supplémentaires et/ou nocifs.
Elles peuvent parfois être considérés
comme "biologiques" si elles apportent un bénéfice santé ou
mieux-être.
C’est-à-dire pouvant être transformées en matière première
secondaire et réintroduites dans un cycle de production. Le tout, dans des
conditions techniques et économiques raisonnables. Cela permet de réduire le volume des déchets et de lutter
contre l’appauvrissement des ressources naturelles.
Extraites du circuit conventionnel
des déchets et retraitées pour en faire un nouvel objet. Cela contribue aussi à réduire le volume des déchets et à lutter contre l’appauvrissement des ressources. Les matières upcyclées sont, quant à elles, encore plus bénéfiques pour l’environnement : ce sont des déchets matériels, issus de produits devenus inutilisables, qui sont réutilisés pour former un nouveau produit de qualité ou d'utilité supérieure. Il n’a pas subi de transformation chimique de la matière.
Pour ce qui est de la fabrication, deux données sont primordiales :
Plus l’objet est créé près de son lieu de distribution et de
l’extraction ou de la fabrication de sa matière première, plus il est économe
en énergie de transport. Donc moins de dépense carbone et moins de pollution. Pour nous Français, un
made in Europe ou
made in France est
donc à privilégier.
Si en Europe le travail est très réglementé et l’humain pris en considération, il n’en est pas de même partout dans le monde. C’est pourquoi, quand une technique artisanale ou un matériau naturel spécifique requiert de se fournir dans un pays hors de la zone euro, c’est à l’humain que la décoration écologique s’attache. Le commerce équitable ou différents ateliers dit protégés (femmes, famille, d’état, etc.) permettent de s’assurer du bien-être des artisans et de développer une économie pérenne dans des zones sous-développées. C’est aussi le rôle de l’écologie que d’intégrer une dimension sociale et humaine…
En bref : mieux-être, effets positifs sur la santé,
respect de l’environnement, exploitation contrôlée des ressources naturelles,
lutte contre les différents types de pollution, amélioration de la vie humaine sont autant de bénéfices qui, aujourd'hui, ne peuvent être ignorés et expliquent
un engouement raisonné et croissant pour la décoration écologique. Hors de
toute ferveur artificielle et "effet mode" passager.