Les bonnes manières à table

A une époque où les bonnes manières se perdent trop souvent et où le repas n'est plus toujours un moment privilégié, voici un petit rappel des règles de bonnes manières de base.

Les bonnes manières à table
© Elodie Rothan

Règles de base

Ne pas mettre les coudes sur la table mais poser uniquement les avant-bras.

Ne pas souffler sur les aliments mais attendre que ces derniers refroidissent.

Mettre sa serviette sur ses genoux.

Rompre le pain à la main et ne pas le couper au couteau.

Ne pas se lever de table sans raison.

Ne pas boire son verre (que ce soit d'eau ou, qui plus est, de vin) d'une traite.

Lors d'un grand repas, utiliser en premier les couverts les plus à l'extérieur et revenir progressivement vers le centre.

Ne pas porter son assiette à la bouche lorsque vous mangez de la soupe.

Ne pas incliner son assiette afin de finir sa soupe.

Ne pas saucer en prenant son pain avec les mains. Se servir d'une fourchette.

Ne pas manger le fromage en le portant à l'aide de son couteau. Le déposer sur du pain auparavant et le porter à sa bouche.

Ne pas tendre le bras pour prendre un aliment qui se situe loin de soi mais demander poliment.

Attendre que la maîtresse de maison s'asseye avant de s'asseoir.

Ne pas faire de bruit en mangeant. Mâcher la bouche fermée.

Ne pas manger avec les doigts (exception pour les os de petits animaux - cailles...).

Savoir-vivre et bonnes manières

Le code de la "bonne éducation" ou des "bonnes manières" était un signe d'appartenance et de reconnaissance des classes hiérarchiquement plus élevées, historiquement à l'aristocratie et à la bourgeoisie.

Une chose qui ne se perd pas, aux travers les âges, c'est la propension de la population qui s'éloignent de la jeunesse, à considérer la nouvelle génération comme moins bien éduquée qu'eux ne l'étaient, et qu'avec les "bonnes manières", se perd la notion de respect, et surtout celle vis à vis des aînés.

On retrouve ces doléances dès l'antiquité, dans des écrits dénonçant cette déperdition. Peut-être cela est-il dû aux usages qui évoluent avec la culture, et diffèrent selon les catégories socioculturelles ainsi que la conjoncture économique. En effet, en phase de récession, on note un ralentissement voire une régression de l'évolution des mœurs, peut-être dû à un accès plus restreint à la culture.

En réalité, si les "bonnes manières" évoluent avec le temps et les mœurs, la notion de savoir-vivre et de respect reste présente.

Les principes du savoir-vivre

Le savoir-vivre, lui plus équitablement répandu, et y compris bien-sûr, dans les classes populaires, repose davantage sur le principe de mettre à l'aise un convive invité, par là, de ne pas le mettre en défaut face à des pratiques qui ne lui sont pas usuelles.

Face à une personne mal à l'aise car peu coutumière du cadre d'un restaurant chic et qui par ignorance boit son rince-doigt, en faire de même est un exemple de savoir-vivre, alors que c'est contraire aux "bonnes manières".

Le savoir-vivre n'a pas de code fixe. Sa règle est le respect de l'autre et de son bien-être.