Une petite maison féminine et colorée : en savoir plus

Lourmarin féminin

C'est un paradoxe. Un alliage troublant de douceur et d'énergie. Légère, subtile, raffinée... la maison d'Ingrid arbore tous les atours de la féminité. Sous cette parure délicate, presque coquette, c'est en réalité une force titanesque qui s'est ici déployée.

Car, avant de devenir un cocon poudré, la bâtisse était en ruines. Non seulement, il fallut l'imagination pour redessiner les petits volumes (40 m² par étage) ou l'audacieuse distribution des pièces : deux escaliers opposés et une salle de bains qui s'étale. Mais il fallut aussi, de ses propres mains, braver les matériaux. Un exemple : épierrer un champ, sur le plateau des Claparèdes, et tailler, une à une, ces pierres blanches et brutes. Puis, comme un puzzle, les assembler au sol pour créer le dallage de la douche. Des doigts de fées contre la rudesse du roc.

Idem au plafond : il fallut, un à un, enlever, nettoyer, traiter puis remonter les mallons de couvert, afin d'obtenir cette charpente à la fois authentique et soignée. Et ainsi de suite : chaque parcelle de la maison a été étudiée, travaillée et façonnée par la volonté d'Ingrid.

Trois flacons dorés, les circonvolutions d'une guirlande lumineuse, la finesse d'une fleur bleutée... la partition se termine en une délicatesse infinie. C'est, au choix, un tour de magie ou une belle leçon de féminité.