Échappée belle à l'Hôtel des Grands Boulevards

Inspirée par l'histoire et la situation du lieu, Dorothée Meilichzon signe l'Hôtel des Grands Boulevards. Cette nouvelle (bonne) adresse parisienne invite à découvrir une décoration soignée, comme un trait d'union entre quartiers bourgeois et faubourgs populaires. Une invitation que la rédaction n'a pas pu refuser. Visite d'un hôtel (très) particulier.

Fort du succès de leur Grand Pigalle Hotel, l'Experimental Group, un trio d'entrepreneurs formé par Romée de Goriainoff, Olivier Bon et Pierre-Charles Cros, a ouvert son deuxième hôtel parisien. Idéalement situé boulevard Poissonnière, dans le 2e arrondissement, l'Hôtel des Grands Boulevards a trouvé refuge dans un vaste immeuble, l'un des rares en retrait de l'agitation qui règne sur cette grande artère. Confiée aux bons soins de la designer et architecte d'intérieur Dorothée Meilichzon, la transformation de ce lieu construit peu avant la Révolution française aura durée trois années

Luxe, calme et volupté

De l'allée pavée et arborée que l'on emprunte pour entrer dans l'Hôtel des Grands Boulevards jusqu'à son rooftop, en passant par ses quelques 50 chambres, son bar et son restaurant, rien n'a été laissé au hasard. Imaginé comme un jardin d'hiver où l'on prend le temps de boire un verre, de déjeuner et de vivre, tout simplement, le rez-de-chaussée accueille un bar à cocktails et le Grand Restaurant. Signée par le chef Giovanni Passerini, étoile montante de la gastronomie, la carte revisite des classiques de la cuisine campagnarde franco-italienne. 

Coups de cœur à tous les étages 

Décloisonnés pour mieux communiquer entre eux et créer une impression dedans-dehors, les espaces de vie prennent place sous une véranda dallée de tomettes. Confidentielle et plaisante, la cour est baignée d'une douce lumière naturelle. Par l'escalier d'époque remis d'équerre, on accède aux étages. Ici, les chambres et suites Petit Boulevard, Saint Fiacre, Uzes, Grand Boulevard et Sous les toits mixent et matchent passé et présent, sans fausse note. Inspirée par les origines de cet immeuble chargé d'histoire, Dorothée Meilichzon est parvenue à y insuffler une atmosphère toute particulière. Entre simplicité d'un décor champêtre et opulence chère à l'époque Grand Siècle, les chambres rendent un fervent hommage au Hameau de feu la reine Marie-Antoinette et à sa déco de fermette, tout en revisitant les riches tentures et autres matières coquettes. Résultat ? Une ambiance feutrée dans laquelle de grands baldaquins en velours rencontrent des tabourets de ferme qui ont vécu. Un lieu à taille humaine où l'on se sent tout de suite bien, comme à la maison.