Je suis une nana bio... à 50%

Après avoir constaté une bouée à la place de mon petit bidonou, j'ai décidé de prendre les choses en main en partant à la conquête du bio. Après un test grandeur nature, je ne suis finalement pas certaine qu'on soit fait l'un pour l'autre...

La semaine dernière, alors que j’enfilais mon jean, la fermeture n’a pas vraiment été "éclair" : impossible de boutonner ce satané pantalon. J'ai beau avoir une bonne paire de bras (oui, Miss Popeye, c'est moi), mon adversaire Mr Bidonou m’a battu à plate couture. Situation de crise juste avant mon rendez-vous client avec pour éternelle question (que nos hommes ne comprendront jamais) : qu'est-ce que je vais bien pouvoir me mettre ? 

Heureusement, dans ces cas-là, mes petites robes adorées me sauvent. J'en choisis une au hasard et je fonce. Malgré tout, sur le chemin, je n’échappe à pas à la remise en question. J'ai beau dire à mon Surmoi (cf. Freud) : "Rhooo, c'est bon hein, ce n’est pas la fin du monde, laisse-moi tranquille", je finis toujours par culpabiliser et admets : "Ok, en ce moment c'est un peu la piscine à débordement, c'est le moment de faire attention, je sais" (soupir). 

Quand il s'agit de "faire attention", exit les régimes, je joue plutôt dans la cour de la demi-mesure. Un peu plus de légumes le soir, moins de verres de vin aux soirées et interdiction de lorgner sur le saucisson-noisettes que choubidounet coupe sous mon nez (ai-je le droit de le punir pour tentative de déstabilisation ?). Je me souviens, juste avant l'été, avoir récupéré un livre spécial détox. C’est le bon moment de le tester !
 
De retour à la maison, je me mets à la recherche de ma nouvelle bible. La couverture "Une nouvelle femme, tonique et purifiée", me convainc d’attaquer la bataille. L'idée est simple : j'ai 28 jours pour me remettre d’aplomb et me sentir pousser des ailes. Le bouquin contient des recettes à priori faciles et la liste de courses quotidiennes. Riz complet, son d'avoine, yaourts au lait de chèvre, pruneaux… On dirait bien que je m’engage sur la route du bio.
 
Motivée comme jamais, je pars vaillamment faire mes courses dans un magasin bio. Les portes à peine franchies, je suis prise d’un accès de fierté et me mets à fredonner : "Je fais mes courses dans un magasin bio, je suis bio, ouais je suis une nana bio...". Mais l’euphorie laisse rapidement place à la "loositude", expression communément utilisée avec mes amies Violette, Angie et Sarah. Perdue en plein milieu des boîtes de thés, infusions et autres solutions à bases d’herbes, je recherche le produit miracle. 30 minutes plus tard, je ne sais plus où donner de la tête et remplis mon caddie avec lesdits produits : "infusion du foie", "infusion dépurative", "élimination", "transit"...  J'attrape au passage les sachets "brûle-graisse" et "cholestérol". Allons-y gaiement, c’est le moment de se donner à fond. Mon regard se pose ensuite sur les tisanes "Joie de vivre" et "Lucidité"... Note pour plus tard : penser à offrir ce package à mon amie Suzanne complètement déprimée qui a encore l'espoir que son ex va revenir... Sur un malentendu, ça peut marcher ? Un peu plus loin, lorsque je me penche pour attraper le jus de canneberge, je tombe nez à nez avec le prix. Je pensais avoir louché mais non, c'est bien 10 euros ! Non, mais c’est du kopi luwak* ou quoi ? Et encore, lorsque le montant total de mes courses s’est affiché, j’ai entendu mon porte-monnaie crier "Aïe !". Si, c’est vrai ! :)
 
Bilan des courses un mois plus tard : le riz complet et le son d’avoine prennent la poussière au fond de mes placards… #eurk. J’ai bien essayé de faire deux ou trois jours "détox", mais quitte à manger des céréales, je préfère clairement les chocopops. Mes infusions en revanche, sont devenues de très bonnes amies. Je leur donne un bon point tous les matins, à jeun et varie les plaisirs aux plantes. :)
 
*café le plus cher du monde

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