Mon homme n’aime pas les chats (enfin mon chat)

A défaut d’avoir des vacances, j’ai des week-ends. Ce n’est déjà pas si mal. Et des week-ends plutôt bien remplis. Mon moment préféré ? Celui du retour à la maison le dimanche soir. Ce fameux moment où je vais enfin pouvoir faire la morue séchée devant ma télé, dans une tenue au comble du sexappeal, avec Bébédamour au dodo.

Sauf que ce dimanche soir ne s’est pas passé exactement comme prévu. En rentrant : petit miaulement inquiétant… Pas le miaulement guilleret d’un chat heureux de retrouver ses maîtres après un week-end à  gambader dehors.  Non… Plutôt celui d’un appel au secours, d’un chat prêt à se balancer au bout de son collier pour en finir avec cette vie de mangeur de croquettes… Le bruit vient de la chambre de ma fille. Je suis sur le pas de porte. Toujours des cris dignes de la BO d’un film d’Hitchcock, mais pas de chat à l’horizon. L’oreille en alerte – pour une fois que ce n’est pas mon portable que je cherche – je m’approche de l’armoire. Cible identifiée : commode, tiroir n°2. Non, il n’aurait pas fait ça… J’attrape la poignée en me demandant bien dans quel état je vais retrouver : 1/ le chat en question, 2/ toutes les affaires "propres" et consciencieusement pliées dans le tiroir.

La boule de poils bondit d’un coup d’un seul, en quête de réconfort et légèrement traumatisé. Ok, ce n’est pas la cata, il y a juste des poils partout. Le chat se trémousse, slalome entre mes pieds, risque de me faire tomber. Le monstre… Pas mon chat, non. Mon mec ! Cette fois j’en suis sûre, c’est lui qui l’a emprisonné avant de partir. Je me souviens de son regard maléfique quand il est sorti de la chambre de la petite vendredi soir. J’avais oublié un jouet dans la chambre et il m’a empêché d’y entrer par un savant stratagème : "non non, il est dans le coffre de la voiture, allez vite on est en retard !". Bien sûr, le jouet en question n’était pas dans le coffre de la voiture. Et bien sûr, il nie en bloc. Il va même jusqu’à douter de cette histoire, accusant le chat d’être venu s’y glisser tout seul. Vous en croisez souvent, vous, des chats dépressifs à tendance commode-suicidaire ?

Bon c’est dimanche soir, la série commence, pas le temps de me lancer dans une tirade digne d’Alicia Forrick dans The Good Wife… Et puis je n'ai pas de preuve tangible. Pas cette fois. Mais je l’aurai, un jour, je l’aurai ! Avant qu'il n'ait la peau du matou.

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