Femmes > Déco >  Maison bio > Conseils
Déco
06/02/2006

Le guide du "savoir-acheter" écolo

Citadine, urbaine ou rurbaine, vous souhaitez rendre votre habitation plus saine. De l'isolation aux revêtements déco, voici une sélection de matériaux et de systèmes écologiques faciles à mettre en œuvre.

  Envoyer à un ami Imprimer cet article  
SOMMAIRE



Isoler bio
Pensez écolo pour votre prochain investissement car même si la laine de verre ou de roche sont très abordables et imputrescibles, leur production réclame plus d'énergie que les matériaux bio. De plus, ils contiennent du formaldéhyde, ce qui les rend irritants et suspectés d'être allergènes.
En rénovation. Les substituts bio ne manquent pas : chanvre, flocons de cellulose, roseau, fibres en bois, liège, argile expansée… La plupart d'entre eux sont disponibles sous formes de laine (en rouleaux), en vrac (comme les flocons de cellulose) ou en panneaux rigides ou semi-rigides. Leur plus : ils absorbent l'humidité ambiante et la restituent lorsque l'air est sec. Cela favorise une atmosphère saine dans la maison et protège les meubles et les revêtements en bois des variations d'humidité. Comptez environs 6 euros par m².
En construction. Si vous optez pour une extension de votre habitat, il existe différents types d'isolants que proposent les marques Porotherm, Gelis, Bio'Bric, Calibric… La brique de structure Monomur, composée de matières premières naturelles (eau, sable, chaux) a l'avantage d'obtenir d'excellentes performances thermiques. A noter qu'elle est présente chez la plupart des industriels de la terre cuite, sous différentes appellations. Autre système, le procédé Santner mis au point en Autriche en 1999 et proposé à la vente en France par l'entreprise savoyarde Les Hommes du Pays. Il s'agit d'un feutre à base de fibres végétales qui se pose sous le plancher, notamment sous les parquets flottants pour atténuer les bruits d'impact et les effets de résonance. Les prix sont très variables d'un produit à l'autre mais moins coûteux que leur répondant moins écolo : le parpaing et l'isolant traditionnel.

 

Se chauffer intelligemment
Plus de 70 % des dépenses d'énergie proviennent du chauffage et de l'eau chaude sanitaire. Avec quelques astuces, vous pourrez réduire facilement vos dépenses.

Piloter son chauffage. Outre les poêles à granulés de bois ou les chaudières à condensation, on peut optimiser son installation de chauffage d'origine grâce au régulateur ou programmateur et contrôleur de température. Ainsi préférez un thermostat équipé d'un delester (il économise l'énergie consommée) pour que la température de votre maison reste stable, constante et homogène. Un petit clin d'œil au radiateur électrique Maradja de Atlantic associant un corps de chauffante en aluminium pour restituer de façon homogène la chaleur. Sa régulation numérique contrôlant la consommation prend en compte les apports de l'ensoleillement naturel. Seul hic, sa version déco est un peu chère : environ 655 euros.

Les poêles à bois. Les idées reçues sur le chauffage au bois sont nombreuses : système dépassé, polluant, destructeur de forêt. Tout ceci est faux. Il est écologique, moins polluant que le charbon et très performant si on utilise des technologies modernes. On conseillera les poêles "turbo". Il suffit de mettre une bûche le soir pour chauffer un grand volume toute la nuit. Certains possèdent un système de relais électrique pour préchauffer, comme ceux de la marque Tulikivi. Les poêles peuvent aussi fonctionner avec des granulés de bois. C'est une solution peu polluante et très performante. Avec ce système, pas besoin de conduits de cheminée car les fumées peuvent être évacuées par une ventouse à même la paroi. L'inconvénient : il faut se faire livrer des quantités importantes de granulés, car ce type de poêle est encore peu commercialisé en France. Pour acquérir un poêle performant, prévoyez un budget minimum de 3 500 euros.
Les solution solaires. Non polluante, économique et renouvelable, l'énergie solaire a le vent en poupe, notamment pour produire l'eau chaude sanitaire. Selon les caractéristiques techniques, surface des capteurs, volume du ballon de stockage nécessaire, le budget se situe entre 3 000 et 6 000 euros, sachant que des subventions sont accordées par l'Ademe ( Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Pour une rénovation plus lourde, les panneaux solaires ou photovoltaïques peuvent alimenter un système de plancher chauffant ou des radiateurs à basse température. Un chauffe-eau solaire coûte 4 000 euros alors qu'un électrique 660 euros. Un système à étudier de près quelque soit son budget. Puisque comme l'explique Pierre Doucet, directeur du Salon des énergies renouvelables : "Pour l'installation, le crédit d'impôt est actuellement de 40 % et sera porté à 50 % en 2006. Et l'on peut cumuler à cela les primes de l'Ademe".

 

Pour une déco écolo
Les fibres végétales.
Créatrices d'ambiances chaleureuses, les matières naturelles séduisent par leur confort et leur authenticité. Sisal ( feuille charnues de l'agave, plante subtropicale d'Amérique du Sud), coco, bambou, jonc de mer, mais aussi laine et linoléum se prêtent volontiers à l'habillage des sols. A titre d'exemple, on peut citer la marque Marmoleum qui propose un revêtement de sol 100 % naturel et hygiénique, constitué d'huile de lin, de farine de bois, de pigments minéraux sur un support de toile de jute. Ce revêtement confortable et élégant offre une grande variété de couleurs. Comptez environ 40 euros le m² posé et fourni.
Le parquet. Matériau noble et écologique, le bois est chaleureux, lumineux, agréable à voir, à sentir et à toucher. Outre son aspect esthétique, les avantages techniques sont nombreux : résistance, isolation thermique, adaptation à l'humidité ambiante de la pièce. Veillez à ce que les labels FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Pan european forest council) figurent sur les paquets de parquets achetés. Ces deux labels vous garantissent que la forêt d'où provient la matière première de votre parquet est gérée durablement.
Les carreaux en terre cuite. Les carreaux sont encore fabriqués de manière traditionnelle : argile, feu, eau, comme à la Briqueterie d'Allonne (60). Les coloris sont multiples : du beige au rouge en passant par l'ocre et le brun. Une petite astuce : après avoir posé vos carreaux en terre cuite, lessivez votre sol à la lessive Saint-Marc avec de l'eau chaude. Une fois sec, passez de la cire naturelle et faites briller avec une cireuse. Coup d'éclat et entretien facile assuré.
Les peintures. C'est le revêtement le plus utilisé car il est très pratique et offre de belles possibilités décoratives. Pourtant dans la jungle des pots de peintures, il convient d'adopter une attitude prudente vis à vis des étiquettes. Petit glossaire :
-Les peintures à l'huile ou glycérophtaliques : attention aux solvants. Ils constituent la moitié du produit et s'évaporent complètement au séchage.
-La peinture à l'eau : faciles d'emploi et rapides à sécher, elles contiennent néanmoins des éthers de glycol. A utiliser avec modération.
-La chaux : elle est écolo mais prudence à l'application. Porter des gants et des lunettes pour éviter les irritations. -Sans odeur : cela ne signifie pas que votre peinture est non-toxique.
-Naturelle : globalement moins polluante, mais attention aux risques de réactions allergiques.
-NF Environnement ou Ecolabel européen : elles garantissent l'absence de plomb, arsénic et des éthers de glycol les plus nocifs.
- Alkyde en émulsion : elles sont à privilégier. Elles ne contiennent pas de COV (composés organiques volatils).
Sachez enfin qu'il est possible de faire vous-même votre peinture d'intérieur écologique, à base de chaux, d'eau ou de lait écrémé et éventuellement de pigments.
Les enduits à la terre. Ils sont très esthétiques. Ils peuvent être colorés avec des pigments naturels et créent des effets de matière de toute beauté. Il est difficile de les fabriquer soi-même contrairement à la chaux. Mais ces enduits, comme ceux de la marque Akterre, sont aujourd'hui disponibles dans les grandes surfaces de bricolages. Faciles d'utilisation, ils donnent à un intérieur une touche de charme.

Beaux et écolo, les matériaux bio devraient partir d'ici peu à l'assaut des maisons traditionnelles. Même si le milieu du bâtiment est peureux. Les artisans qualifiés pour fournir et poser ces équipements sont des exceptions. Seule l'envolée des prix du pétrole et les augmentations de crédits impôt pourraient motiver.


Magazine Déco Envoyer Imprimer Haut de page
A VOIR EGALEMENT
Votre avis sur cette publicité

Sondage

Etes-vous plutôt papier peint ou peinture ?

Tous les sondages